Être ferme est inhérent, intrinsèque à qui je suis. Je ne peux céder à la pression qu'exercent ceux qui dépendent de moi. Je suis maltraité, condamné à être jugé avec mes paires.
On me frappe, on me crache dessus et je reste droite, sans broncher. Je ne juge pas et ne donne pas de sursis. Je reste insensible aux émotions violentes que je provoque car céder n'est pas une option. Cette zone étroite est un passage, je suis un soutien dans plusieurs aspects. Ceux derrière moi souffrent dû à doctrine intransigeante. Ce n'est pas moi qui détermine les pressions morales, il y a une certaine fatalité à cet esclavage au mal. Pourquoi certains sont dépendants à cette servitude à la défaillance les conditionnant à propager la souffrance. Je les acceuille et les détient. Ils sont à moi. Je les possède et les prive de leur liberté. Ils sont des obstacles à la concurrence parfaite. Ils sont régulièrement de passage. Ils reviendront, les offenses se multiplient rituellement.
En fait, je ne suis pas si différente de mes détenus... Moi, barre longitudinale de profession, jumelle assemblée gardant des coupables de profession. Je suis une contrainte à la spontanéité, une entrave à l'escapade, une obligation à l'asservissement. J'exige des efforts humains, je requiers une gradation de leur psyché, je force une censure sur leurs impulsions. Je suis l'instance qui contient leurs récidives.
Sans moi, leur captivité est minorée.
Contribuez à ma fortitude car je détiens davantage que des prisonniers, je confine la misère et la ruine qu'ils peuvent distribuer s'ils convoitent renouer avec leur instinct.
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